mardi 5 juin 2012

Ma mascotte



Lui, c'est Mister Rätsel, ma mascotte. Il trône sur mon bureau, installé dans le pied de ma lampe d'architecte, semblable à un trapéziste qui m'inviterait à aller toujours plus loin, toujours plus haut…
Je lui ai donné le nom d'un personnage pour lequel j'ai une tendresse particulière : le facétieux et insolent mulot de L'Incroyable Voyage de Simon (publié aux éditions Oskar en 2009).
Perché sur l'épaule du héros ou dissimulé dans la poche de sa chemise, il l'asticote, le met en garde, se moque gentiment de lui, l'encourage, le conseille, le guide, bref, c'est un compagnon indispensable !
Celui dont nous rêvons tous, plongés dans les affres de l'écriture.
Et puis, il n'y a  qu'à le regarder pour constater qu'il est peu notre part d'enfance, l'image de cette énergie espiègle et inventive qui est à la source de notre écriture.
Voilà pourquoi je ne saurais me passer de lui !

mercredi 18 avril 2012

Un bel article sur mon premier album !



Librairie-Papeterie PEIRO-CAILLAUD: Non, surtout n'arrêtez pas !

« Horatio passe son temps à lire, au grand dam de ses parents qui s'inquiètent beaucoup pour lui et ne voient pas cette occupation d'un très bon œil !
Un jour, ils se fâchent vraiment et mettent TOUS les livres d'Horatio sous clef...Le malheureux rat s’ennuie jusqu'au jour où il tombe sur une petite annonce et décide de participer à un jeu télévisé où sa culture va être mise à l'honneur.  Quelle fierté pour sa famille !

Outre une histoire originale servie par la belle plume de Claire Gratias, Sylvie Serprix nous offre des illustrations aussi belles que poétiques. Une belle association qui, je l'espère, nous produira beaucoup d'autres bijoux comme celui-ci !"

Arrête de lire ! ed. Belin, 12€70 à partir de 5 ans. 

mercredi 11 avril 2012

                                                                                                                                                                      
à propos de ce roman…
Voici ce que m'écrit une jeune lectrice, Iris, passionnée de lecture et dévoreuse de livres :

"J'ai relu aujourd'hui Breaking The Wall. Commencé ce matin, terminé dans l'après-midi. J'en ressors encore une fois K.O. et éblouie, totalement admirative. J'oublie d'une fois sur l'autre à quel point ce roman est touchant, poignant, bouleversant… Votre livre fait partie de cette petite poignée que je pourrais lire et relire à l'infini, en m'attachant toujours autant aux personnages, en gardant toujours cette émotion intacte, en frémissant toujours au même moment… Et maintenant que j'ai des références historiques et que je peux replacer ce texte dans son contexte, il n'en devient que plus marquant, plus fort.
Merci pour ce magnifique roman." 

Et merci à toi, Iris. Du fond du cœur.

dimanche 4 mars 2012

L'artiste du jour


                           ® Christian Pendelio



Un peintre contemporain que j'adore.
Si vous passez par Auray, ne manquez pas d'aller visiter son atelier.

dimanche 19 février 2012

Des moutonss ou l'effet Topaze…



Je constate avec consternation que ce blog continue à écrire "1 commentaires" ou "0 commentaires" avec un "s" !!! Ignorant comment faire disparaître à jamais ce sournois serpent qui se glisse à mon insu à la suite de mes publicationsss, je prie mes visiteursss de me pardonner cette offense visuelle.
J'en profite pour évoquer dans ce billet d'humeur une manie récente qui heurte non plus mes yeux mais mes oreilles. Avez-vous remarqué combien le passage à l'euro reste difficile dans la bouche de bon nombre de nos concitoyens ? Non ? Eh bien, sortez donc acheter une baguette, une botte de radis ou ce que vous voudrez et écoutez attentivement la personne qui tient la caisse vous annoncer combien vous lui devez. Neuf chances virgule neuf sur dix pour qu'elle vous annonce : "Deux heuros", "vingt-trois heuros", "six heuros" etc, sans JAMAIS faire la liaison !!!
Et voilà un "s" passé à la trappe, injustement cette fois !
En général, je réponds : "Oh, non ! Pas si tôt : il n'est que di' heures !"
Mais bon, oui, je sais, j'ai mauvais zesprit…

jeudi 16 février 2012

La citation du jour

"La porte n'était pas fermée. Grand-mère fermait rarement les portes.
                — La vie est notre seul bien précieux et personne n'arrêtera son voleur." 


                           Jean-Paul Nozière, Retour à Itaque, éd. Gallimard/Page Blanche 1992

dimanche 12 février 2012

Une porte sur demain

Avec ce petit roman de science-fiction, j'ai bien entendu voulu faire un clin d'œil au grand Robert Heinlein, auteur d'Une Porte sur l'été…
Mais pour revenir à ma réflexion sur le thème de la porte, je dirais que la porte que pousse ici Tina, l'héroïne, est celle qui sépare l'enfance de l'âge adulte. Pour l'avoir entrouverte, grâce au surprenant Dr Schmürz, Tina va entrevoir un futur qui éclairera son présent et lui permettra de l'accepter.  
Un joli voyage dans le temps que j'ai imaginé pour conjurer le fameux "On vit d'abord, on comprend tout après"…

"— Docteur ? fait-elle d'une petite voix. 
Aucune réponse. Il est parti !
Darius saute à terre, s'étire, puis fait quelques pas en direction de la porte. D'un bref mouvement de la tête, il invite sa maîtresse à le suivre. Le rayon de soleil qui entre par la fenêtre montre que l'après-midi est bien avancé. Tina rejoint son chat qui miaule deux fois. Elle lui ouvre et il la conduit jusqu'à la salle d'attente. Vide, elle aussi.
— Papa ? Maman ? appelle Tina en vain.
Il n'y a plus personne. C'est une histoire de fous !
Darius s'élance alors dans le couloir. Le cœur battant, Tina s'empresse de l'imiter. Pas question de le perdre ! Ensemble, ils dévalent les escaliers, Tina pousse la porte de l'immeuble et ils se retrouvent dans la rue. Une surprise encore plus grande les y attend." 
Une Porte sur demain, éd. Syros, collection "Mini Soon", p. 28-29 

 
 
   
            

jeudi 9 février 2012

Derrière la porte…

                                                       © claire gratias

En relisant certains de mes textes, je me suis aperçue que le thème de la porte revenait fréquemment.
Porte close sur une pièce mystérieuse dans Une Sonate pour Rudy, porte se fermant toute seule dans Le Passager de l'orage (voir extrait cité le 24 janvier), porte de la chambre froide où se retrouve enfermé un personnage dans ce même roman, portail quantique permettant de voyager dans le temps dans Le Signe de K1, porte de Brandebourg à Berlin dans Breaking The Wall…
Des portes qui claquent, des portes gardant des secrets, des portes qu'on aurait mieux fait de ne pas ouvrir, des portes que l'on franchit au péril de sa vie ; des portes qui enferment et d'autres qui libèrent… mes pages en sont truffées !
Symbole du lieu de passage entre deux états, deux mondes, entre le connu et l'inconnu, les ténèbres et la lumière, la porte nous invite au franchissement, donc au dépassement de notre condition.
"Quand on vit à côté d'une porte fermée, comment s'empêcher d'imaginer ce qu'il y a derrière ? Je n'aimais pas cet appartement. Je le trouvais moche, triste, vieillot. Finalement, son seul intérêt, c'était cette porte fermée. Tu te souviens de Barbe-Bleue, Rudy ? Une pièce interdite, dans une maison, on finit par ne plus penser qu'à ça. À force de passer devant tous les jours, on sent grandir l'envie de savoir. L'envie de passer de l'autre côté, de franchir la limite. Bientôt, cette envie devient un besoin. On se dit que oui, décidément, il faut qu'on sache. Pourtant, curieusement, ce besoin est contrebalancé par une envie opposée : celle de ne pas savoir. Car savoir, c'est être déçu. Tant qu'on reste du côté autorisé, on peut imaginer. Tout ce qu'on veut. Le sanglant cabinet de Barbe-Bleue comme la caverne d'Ali Baba. Un passage secret. La quatrième dimension. Absolument tout. La porte fermée signifie une infinité de découvertes possibles. Mais une fois qu'on en aura franchi le seuil, on saura. On ne pourra plus jamais imaginer telle ou telle chose. On connaîtra la vérité. Il n'y aura plus de place pour le rêve. La réalité l'aura détrônée. Une seule réalité. Réduisant à néant toutes celles qu'on avait imaginées. Désormais il n'y aura plus qu'elle. On ne pourra même plus jouer à faire comme si."
                                   Une Sonate pour Rudy, éditions Syros, collection "Rat Noir", p. 71-72

Pour finir, une anecdote :
c'est avec Une Sonate pour Rudy, roman commençant par "Cette porte fermée à clé, ça m'a tout de suite énervé." que j'ai remporté mon premier prix littéraire, le Prix… Sésame !

dimanche 29 janvier 2012

L'image du jour


Voici quelqu'un avec qui je partage la soif du regard : un immense photographe, Walker Evans.
Ce que m'inspire cette image : de plus en plus souvent, j'en viens à me dire que notre monde marche sur la tête…

mercredi 25 janvier 2012

mardi 24 janvier 2012

Extrait du "Passager de l'orage" (suite)



"(…) Nat fit un bond. Devenue soudain plus sombre, la pièce lui parut comme menaçante. Il se força à rire et dit à haute voix :
                 — Un courant d'air ! On dirait que le vent se lève…
Il longea la table pour regagner la porte, tendit la main vers la poignée, saisit la boule de cuivre et la fit pivoter. Rien ne se produisit. Nat tenta de tirer la porte vers lui, secoua la poignée, en vain. Il l'actionna de nouveau, mais elle semblait coincée. Sans la lâcher, il se tourna alors vers le portrait et, pris d'une impulsion aussi soudaine qu'inexpliquée, il murmura à l'adresse d'Herman Cotte :
               — Pardon, c'était pour rire…
Dans sa main, la poignée se libéra avec un petit déclic et la porte s'ouvrit. Surpris, Nat faillit basculer en arrière. Perplexe, il franchit le seuil, puis jeta un dernier regard à la salle grise. Un rayon de soleil traversant la pièce atteignit à cet instant le tableau et vint se poser sur le visage d'Herman Cotte. Nat eut un coup au cœur. L'espace d'une seconde, il lui avait semblé que le coin des lèvres de l'homme s'était légèrement retroussé et qu'une lueur ironique avait allumé son regard…
Jonathan s'éloigna après avoir refermé la porte et décida de ne plus revenir dans la salle à manger."

Le Passager de l'orage, éditions Syros, collection "Rat Noir", pages 147-148

 
 

 

dimanche 22 janvier 2012

Piqûre de rappel (3)


Amateurs de suspense, de frissons, d'étrange et d'épouvante, ne passez pas à côté de ce livre !
Jonathan, 17 ans, passionné de dessin et d'heroic fantasy, est embauché le temps d'un été par une auteur à succès. Spécialisée dans le genre thriller, celle-ci a choisi de venir écrire son prochain roman à Cotteville pour fuir l'agitation de la capitale. Seulement voilà : étant un peu en panne d'inspiration, la dame n'a pas choisi de louer n'importe quelle maison. Elle s'est installée à Cotte House, une vieille bâtisse que plus personne ne veut habiter depuis 25 ans et sur laquelle courent d'étranges rumeurs.
Engagé comme "secrétaire particulier" de l'écrivain, le jeune homme vient habiter chez elle le temps d'un été. L'été de tous les dangers ?…

Extrait :
"Après le déjeuner, ils s'octroyèrent une pause. Katherin alla s'allonger au frais dans sa chambre. Soudain désœuvré, Nat erra un peu dans la maison. Outre la cuisine et le salon rouge, il y avait au rez-de-chaussée une grande salle à manger grise, triste et poussiéreuse, que Katherin avait visiblement renoncé à investir. Jonathan resta quelques secondes sur le seuil, le temps que ses yeux s'habituent à la pénombre. Des rais de lumière oblique pénétraient par les fentes des persiennes, zébrant la pièce d'une curieuse alternance d'ombre et de clarté. Une massive table rectangulaire en occupait le centre, entourée de huit chaises de bois à haut dossier. Jonathan en fit le tour lentement, imaginant une famille réunie ici à l'heure des repas. Le maître de maison siégeait probablement en bout de table, face à la fenêtre. Dans son dos, au-dessus d'un austère buffet en chêne, un imposant portrait au cadre de bois finement ouvragé était accroché au mur, à environ un mètre cinquante du sol. Jonathan s'en approcha pour l'observer attentivement. L'homme du tableau avait un visage aux traits anguleux, au menton volontaire et aux pommettes saillantes. Son front large et haut était surmonté d'une broussaille de cheveux roux. D'épais sourcils de même teinte ombraient légèrement les yeux gris-vert dont le regard perçant semblait fixer intensément quiconque le regardait. Jonathan en éprouva une sorte de gêne qui lui fit porter son attention sur le reste du tableau. L'homme était représenté debout, en costume sombre, au milieu d'une allée. On apercevait derrière lui la façade blanchâtre d'une maison que Nat ne tarda pas à reconnaître. Au centre de la partie inférieure du cadre, il avisa une petite plaque en cuivre sur laquelle on pouvait lire : Herman Cotte, Cotte House, 1910. Ainsi, c'était lui, le fameux architecte… Nat tendit l'index vers l'inscription gravée dans le métal. Lorsqu'il la toucha, il ressentit un picotement désagréable qui le fit reculer instantanément. Levant les yeux vers Herman Cotte, il eut alors l'impression que celui-ci le regardait d'un air sévère. Nat recula encore d'un pas, haussa les épaules et lui tira la langue. Au même moment, la porte de la pièce se referma en claquant. Nat fit un bond."           
(à suivre)
Le Passager de l'orage, éditions Syros, collection "Rat Noir" 2008, p. 146/147



vendredi 20 janvier 2012

La citation du jour


"Nous sommes ennuyés de livres qui enseignent, donnez-nous en pour émouvoir."
                                                                            Agrippa d'Aubigné


mardi 17 janvier 2012

L'homme du jour


Dans tout ce que j'écris, chaque texte, chaque roman, il y a ce qui se voit, mais il y a aussi tout ce qui ne se voit pas. Derrière les lignes de toutes ces pages se dessine, pour qui veut prendre la peine de l'y chercher, le palimpseste de tout ce que j'ai lu, vu, entendu, de tous ces hommes et ces femmes dont j'ai croisé la route et qui ont fait de moi ce que je suis, de tous ceux, vivants ou morts, qui m'ont aidée à avancer, à voir plus loin, à comprendre, à grandir, à progresser, grâce à leurs mots, leurs idées, leurs actes, leur engagement, leur courage, leur humanité.
Parmi eux figure un homme remarquable qui, depuis des années déjà, manifeste pour une "insurrection des consciences", et défend un mode de société plus respectueux de l'homme et de la nature : Pierre Rabhi.
"Au-delà des catégories, des nationalismes, des idéologies, des clivages politiques et de tout ce qui fragmente notre réalité commune, c'est à l'insurrection et à la fédération des consciences que je fais aujourd'hui appel pour mutualiser ce que l'humanité a de meilleur et pour éviter le pire
Cette coalition me paraît plus que jamais indispensable compte tenu de l'ampleur des menaces qui pèsent sur notre destinée commune, pour l'essentiel dues à nos grandes transgressions.
Par "conscience", j'entends ce lieu intime où tout être humain peut en toute liberté prendre la mesure de sa responsabilité à l'égard de la vie et définir les engagements actifs que lui inspire une véritable éthique de vie pour lui-même, pour ses semblables, pour la nature et pour les générations à venir."
Pierre Rabhi, Manifeste pour la Terre et l'Humanisme, éditions Actes Sud, 2008 
 
 

jeudi 12 janvier 2012

Tir au pigeon



Eh bien, oui, je l'avoue, dans Le Signe de K1 je m'en suis pris à ces volatiles qui peuplent nos villes et que certains d'entre vous apprécient peut-être. Je leur ai réglé leur compte, je les ai massacrés, exterminés, ratatinés, humiliés. Avec un malin plaisir - et j'emploie ici le mot "malin" à dessein, car, comme disait mon maître André Gide, "il n'y a pas d'œuvre d'art sans collaboration du démon" - je leur ai envoyé un virus sournois, aussi dévastateur que la peste bubonique, aussi colérique que le choléra.

"Deux camionnettes du service d'entretien de la voirie étaient stationnées sur la place du Capitole. Six hommes vêtus de combinaisons vert foncé et portant d'épais gants de caoutchouc s'activaient au pied des platanes. À l'aide de pinces articulées, ils saisissaient les cadavres de pigeons qu'ils enfournaient ensuite dans de grands sacs-poubelle avant de balancer ces derniers sur le plateau d'un des véhicules. Autour des hommes en vert, des dizaines de plumes grisâtres voltigeaient avant de retomber sur le sol. La benne de chacune des deux camionnettes était déjà pratiquement pleine de sacs en plastique noir bourrés d'oiseaux morts. Le dimanche avait été particulièrement meurtrier. 
               — Impressionnant, non ? fit une voix dans le dos de Pauline. 
La jeune fille tourna vivement la tête. L'œil bleu lui souriait, le marron scrutait l'expression de son visage. Malgré elle, elle sentit son rythme cardiaque s'accélérer. Depuis une dizaine de jours, à aucun moment elle n'avait eu l'occasion de se retrouver seule avec Luka. 
             — Je dirais plutôt : flippant, répondit-elle en jetant de nouveau un regard sur la place. 
             — Pourquoi ?
             — Je n'aime pas beaucoup ça.
             — Moi, ce sont ces bestioles que je n'aime pas beaucoup. Elles sont cradingues et bouffent     n'importe quoi. Des vrais rats volants."


Le Signe de K1, Tome 1 "Le Protocole de Nod", éditions Syros, collection Soon, pages 139-140


Pour en savoir plus :
http://booknode.com/le_signe_de_k1,_tome_1___le_protocole_de_nod_083226 






mercredi 11 janvier 2012

L'image du jour


                                                  Qui a dit que les jeunes ne lisaient plus ?

mardi 10 janvier 2012

Pratiques Oulipiennes I.


Lorsque je me lance dans l'écriture d'un roman, j'aime bien, de temps à autre, m'accorder une pause, un intermède, et quitter la narration pour l'une ou l'autre de ces fantaisies qu'affectionnaient Raymond Queneau et François Le Lyonnais (lequel, précisons-le, n'a pas grand-chose à voir avec le dernier film d'Olivier Marchal, bien que je l'apprécie beaucoup aussi).
Piochant au gré de mon envie du jour parmi les contraintes décoiffantes que nous propose l'Ouvroir de Littérature Potentielle, il m'arrive donc de produire de petits textes que je cèle ensuite dans d'obscurs carnets connus de moi seule.
En ces temps d'Épiphanie, où chacun souhaite secrètement débusquer la fève tapie au cœur de la frangipane, j'ai donc décidé de vous offrir, ici ou là, un morceau de choix qui, j'espère, réjouira votre amour de la langue à défaut de vos papilles…

Contrainte du S+7, jeu de substitution, détourné ici en S-7.
Texte de départ : la 4e de couverture d'un ouvrage censé nous apprendre à méditer.

"Le but de la méditation est la transformation personnelle. Elle nettoie la pensée de ce qu'on peut appeler les "irritants psychiques" tels que la convoitise, la jalousie, qui nous tiennent enchevêtrés dans une servitude émotive. Et la vie devient paisible au lieu d'être une lutte." 

Texte obtenu :

"Le bulbe de la mèche est la trajectoire périphérique. Elle nettoie la pendule de ce qu'on peut appeler des "imitations prospères", tels que le contretemps, l'irruption, qui nous tiennent emprisonnés dans une serpillière effervescente. Et le vice devient orphelin au lieu d'être une lubie."
Efficace, non ?

dimanche 8 janvier 2012

Piqûre de rappel (2)

Un autre roman qui tient une place à part dans ma production.
Une histoire que je n'aurais probablement jamais écrite si je n'étais pas allée à Berlin en 1984.
Un livre sur nos prisons intérieures, parce que l'enfermement peut prendre bien des formes.
Une invitation à briser les murs…

http://www.encres-vagabondes.com/magazine/gratiaswall.htm

http://www.babelio.com/livres/Gratias-Breaking-the-Wall/176656

http://www.lexpress.fr/culture/livre/breaking-the-wall_831060.html

vendredi 6 janvier 2012

Piqûre de rappel (1)

En ces temps de reprise des cours après de (toujours trop) courtes vacances, j'ai envie de vous parler d'un roman écrit il y a maintenant quelques années, mais qui occupe une place un peu à part dans mon travail, sans doute parce qu'il a marqué un tournant. C'est avec lui que, pour la première fois, j'ai remporté des prix littéraires (neuf en tout !), et pas des moindres : le Prix Sésame de St Paul-Trois-Châteaux, le Prix "22, v'là les polars"de Lamballe, le Prix des collèges du Territoire de Belfort… Et je dois dire que cela m'a beaucoup encouragée à continuer !
Ce roman, c'est Une Sonate pour Rudy, au titre en forme d'hommage, à travers lequel j'ai fait l'étrange expérience de me mettre dans la peau d'un garçon de quinze ans. Ce garçon, c'est Nicolas, élève de troisième confronté pour la première fois à la violence au collège. Se confiant dans trois cahiers successifs, il nous raconte son année de troisième. Lorsque nous ouvrons le livre, tout a déjà eu lieu, mais nous ne le comprendrons que plus tard. "Tout", c'est-à-dire l'inévitable, l'irréparable, mais aussi, sur fond de musique et d'espoir, cet enchaînement inéluctable d'épreuves initiatiques qui mènent un adolescent vers l'âge d'homme.
Un roman qui conduit le lecteur de surprise en surprise.
Un roman riche en émotions.
Un roman qui ne vous laissera pas indemne.
Je vous souhaite une excellente lecture (ou relecture ) !

http://www.encres-vagabondes.com/magazine/gratiasrudy.htm

jeudi 5 janvier 2012

Confession

© Claire Gratias


"Jamais je n'ai écrit une histoire dont je connaissais le déroulement. J'ai toujours été, écrivant, comme un lecteur qui fait la connaissance d'un paysage ou de personnages dont il découvre le caractère, la biographie, la destinée. Je n'ai jamais écrit mes romans, je les ai lus."
Louis Aragon

mercredi 4 janvier 2012

Scoop

Voici où se passera l'action de mon prochain roman…
Mais naturellement, ce ne sera pas dit ouvertement.
Seuls les lecteurs les plus avertis (et les plus fidèles) le sauront !
Et, bien sûr, ceux qui ont lu Le Signe de K1 ne seront pas surpris…
Ambiance maritime au programme, donc.
Et je vous préviens : vous n'êtes pas au bout de vos surprises…

dimanche 1 janvier 2012

2011 is dead


Nous voici enfin en 2012.
2011 n'est plus. Paix à son âme.
J'ignore pourquoi, j'ai toujours détesté le nombre 11. Ces deux bâtons idiots dressés l'un à côté de l'autre, droits comme de bons soldats au garde-à-vous. Et puis ce nom qui sonne comme un bourdonnement agaçant, "onze", ni vraiment "ose", ni vraiment "bonze", bref, inintéressant.
2012 sera l'année du Dragon. Ça tombe bien, c'est mon signe en astrologie chinoise. On raconte qu'il inspire les écrivains et les soutient dans leur création… Affaire à suivre, donc.
Bonne année à tous !